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Partir à l’étranger pour une liposuccion

Plusieurs patientes au fil des années, m’ont questionné sur un départ à l’étranger pour faire une liposuccion, notamment vers le tourisme médical low-cost Tunisien.

Je dirai en préambule que nous ne sommes pas là pour critiquer les collègues, dans un pays étranger d’autant que j’ai plusieurs amis médecins tunisiens que je connais par le biais des congrès.

Le problème n’est pas là. Il faut d’abord savoir en préambule que la Suisse est le pays numéro 1 au monde pour le tourisme médical, mais il s’agit d’un tourisme médical plutôt haut de gamme avec des patients prêts à payer un prix élevé pour une compétence, un service et surtout pour une haut niveau de sécurité.

Il faut savoir que la liposuccion est une opération dite opérateur dépendant, c’est à dire qu’en appliquant les mêmes règles, le résultat sera totalement différent en fonction de l’expérience et de l’expertise de la personne réalisant le geste.

C’est quelque chose que j’ai pu constaté lors de mon cursus universitaire, où j’ai formé à cette intervention plus de 25 internes. Il est vrai qu’un opérateur peu expérimenté ou pressé par le travail à la chaîne aura vite fait de faire des trous, des bosses, des irrégularités et des asymétries.

Concernant le tourisme médical, la motivation principale, bien compréhensive est le tarif, mais il faut prendre en considération le fait que faire une liposuccion en Suisse est un investissement juste, puisque c’est un investissement rentable sur sa santé et sont corps.

Par ailleurs, les modèles low-cost ont aussi leurs défauts : vous choisissez un prix et non pas un chirurgien, vous ne connaissez pas la clinique, vous ne connaissez pas les conditions d’hygiène et de contrôle contrairement à la Suisse ou l’usage veut que les locaux soit plutôt haut de gamme.

Le suivi est toujours un problème, puisqu’il ne s’agit pas de retourner dans le pays pour être suivi ce qui pose problème en cas de complication. Le rôle du chirurgien expérimenté est bien sûr d’opérer de manière performante mais aussi parfois de gérer ses propres complications et c’est dans ce cadre là que l’on reconnaît la compétence des chirurgiens FMH.

Par ailleurs, s’il y a bien deux interventions pour lesquelles un voyage en avion est peu recommandé les deux semaines qui suivent, c’est la liposuccion et la plastie abdominale.

En effet, le fait de toucher le ventre ou les jambes crée une surpression au niveau veineux. Si vous restez en Suisse et que vous marchez correctement, il y a quasiment aucun risque de phlébite (caillot dans les veines).

En revanche, une liposuccion profonde dans un pays où il fait chaud, où la déshydratation peut être présente, suivi d’un vol en avion n’est pas dénué de risque de phlébite qui peut aboutir à une embolie pulmonaire.

Nous restons à votre entière disposition, et il faut savoir que les tarifs de liposuccion sont devenus plus abordables qu’il y a quelques années. Vous recevrez toutes les informations complémentaires en consultation avec le Dr Smarrito.